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Audit de renouvellement Qualiopi

Tout savoir sur l'audit de renouvellement Qualiopi

Barnabé Chauvin
CEO SmartOF
Publié le
7 juillet 2025
Temps de lecture :
5min
Table des matières

Vous avez franchi l’épreuve de l’audit initial, maintenu vos efforts lors de l’audit de surveillance, et maintenant… place à l’audit de renouvellement Qualiopi ! C’est l’ultime étape d’un cycle de 3 ans, un moment crucial pour prolonger votre certification, conserver l’accès aux financements publics (CPF, OPCO, des régions…), et prouver que votre démarche qualité est toujours solide.

Qu'est-ce que l'audit de renouvellement Qualiopi ?

L’audit de renouvellement est le troisième et dernier audit du cycle de certification Qualiopi. Il survient trois ans après l’audit initial, juste avant l’expiration du certificat en cours, et a pour objectif de valider votre passage dans un nouveau cycle de 3 ans.

Ses buts principaux :

  • Vérifier que vos procédures et pratiques qualité sont toujours conformes au Référentiel National Qualité (RNQ).
  • Évaluer l’efficacité des actions correctives mises en œuvre suite à d’éventuelles non-conformités détectées lors des audits précédents.
  • Assurer la continuité de l’amélioration continue, vérifier que les apprentissages sont bien intégrés et pérennes.
  • Contrôler le respect des règles liées à l’utilisation du logo et la diffusion du certificat, tant dans vos locaux qu’en ligne.

Pensez à indiquer clairement les actions correctives réalisées à l’auditeur : c’est souvent un point fort lors de l’inspection.

En résumé : c’est un audit aussi complet que l’audit initial. Il prend en compte l’ensemble des indicateurs applicables, et marque un possible renouvellement ou la fin de votre certification si des écarts persistants sont constatés.

Quelles différences avec l'audit initial et de surveillance ?

Voici la comparaison entre les audits Qualiopi sous forme de tableau :

Critères Audit initial Audit de surveillance Audit de renouvellement
Objectif Obtenir la certification Vérifier le respect des engagements et actions correctives Renouveler la certification pour un nouveau cycle de 3 ans
Période Démarrage du cycle Entre le 14ᵉ et 22ᵉ mois après l’audit initial À partir du 30ᵉ mois, idéalement 3–4 mois avant expiration
Durée Audit complet (1 à plusieurs jours selon taille et activités) Audit plus court (souvent 0,5 à 1 jour) Aussi long que l’initial, complet
Lieu Présentiel (ou visio dans certains cas) Souvent à distance (sauf cas spécifiques) Obligatoirement en présentiel
Contenu Tous les indicateurs applicables Points clés + suivi des non-conformités Tous les indicateurs + vérification des actions d’amélioration continue
Conséquences en cas d’écart Refus de certification Suspension possible si non-conformité non traitée Perte de la certification si audit échoué ou non réalisé à temps
Enjeux Accès aux financements publics Maintien de la validité du certificat Continuité de la certification, éviter la rupture

L’audit de renouvellement n’est pas une simple formalité – il est tout aussi exigeant que l’audit initial, mais avec des attentes plus élevées sur la mise en œuvre réelle des pratiques qualité.

Quand et comment préparer son audit de renouvellement ?

Anticiper, c’est gagner. Trop de prestataires attendent la dernière minute pour planifier leur audit de renouvellement Qualiopi… et se retrouvent piégés par des délais de traitement, un agenda certificateur saturé ou des non-conformités non résolues à temps. Pour éviter tout risque de rupture de certification, une préparation en amont est essentielle, tant sur le plan organisationnel que documentaire.

C’est pourquoi il est crucial d’anticiper, structurer sa préparation, et poser un cadre clair bien avant l’échéance.

Délai de planification optimal

Pour ne pas risquer une interruption de votre certification, il est crucial de comprendre la temporalité idéale.

Voici les repères clés à avoir en tête :

  • L’audit de renouvellement doit être terminé avant la fin du certificat actuel, sans quoi la certification expire automatiquement.
  • La planification peut débuter dès le 30ᵉ mois suivant l’audit initial (soit 2 ans et demi après).
  • La recommandation des certificateurs : le planifier 3 à 4 mois avant la date de fin du certificat. Cela laisse le temps :
    • d’avoir une date disponible,
    • de traiter d’éventuelles non-conformités majeures,
    • de finaliser la transmission des preuves et du rapport,
    • et de recevoir votre nouveau certificat avant l’échéance

Attention aux pics d’activité : les mois de novembre à janvier sont souvent engorgés côté certificateurs. Anticipez encore plus si votre échéance tombe à cette période.

Notre conseil : dès que vous entrez dans le 3ᵉ trimestre de votre cycle (entre le 30ᵉ et le 36ᵉ mois), prenez contact avec votre certificateur pour caler une date ferme, ou entamez une démarche de changement de certificateur si besoin.

Étapes clés de la préparation

Voici les étapes essentielles pour aborder sereinement votre audit de renouvellement :

1. Identifier la date de fin de validité de votre certificat

Notez cette échéance dans votre agenda. C’est votre date butoir absolue : au-delà, sans renouvellement, la certification est caduque.

2. Contacter votre organisme certificateur

  • Demandez un calendrier de disponibilité.
  • Confirmez les modalités (présentiel obligatoire, lieu de l’audit).
  • Obtenez la liste des documents attendus et des éventuelles évolutions du référentiel.

3. Faire un auto-diagnostic à froid

Réalisez une revue complète de votre conformité :

  • Vos procédures sont-elles toujours en place ?
  • Les documents sont-ils à jour ?
  • Les actions correctives des audits précédents ont-elles été bien suivies ?

Utilisez un tableau de bord qualité pour objectiver votre progression sur chaque indicateur.

4. Actualiser les preuves

  • Mettez à jour vos processus, preuves de traçabilité, bilans qualité, enquêtes de satisfaction.
  • Si certains éléments datent ou ne reflètent plus la réalité, reformulez-les ou complétez-les.

5. Former ou sensibiliser l’équipe

Si vous êtes plusieurs impliqués dans la démarche qualité :

  • Partagez les attendus de l’audit,
  • Organisez une mini-répétition,
  • Rassurez sur les questions possibles de l’auditeur.

Répartissez la préparation sur 4 à 6 semaines, en prévoyant des points de contrôle réguliers. Ne faites pas tout en dernière minute – l’auditeur verra immédiatement si c’est bâclé.

Checklist des documents à rassembler

Pas d’audit réussi sans un dossier qualité solide. Même si vous avez déjà fourni ces pièces à l’audit initial, elles doivent être actualisées, alignées avec les pratiques actuelles, et disponibles pour consultation pendant l’audit.

Nous avons rédigé un guide sur le référentiel Qualiopi qui vous guide indicateur par indicateur avec des explications claires et des exemples de preuve.

Voici la checklist des documents incontournables à prévoir :

🗂 Documents administratifs

📄 Processus et procédures

👥 Suivi des bénéficiaires

📊 Éléments de pilotage qualité

📚 Justificatifs de compétences

🌐 Conformité communication & accessibilité

Comment se déroule l'audit de renouvellement ?

L’audit de renouvellement reprend le schéma de l’audit initial : une évaluation complète, présentielle, où l’auditeur vérifie tous les indicateurs du Référentiel National Qualité (RNQ), avec une attention particulière aux non-conformités passées et à l’évolution de votre système qualité.

Voici les étapes clés :

🔹 Étapes principales

  1. Prise de contact et planification : Vous signez le contrat de certification, soumettez vos documents (Kbis, BPF, descriptif des activités…), puis planifiez la date de l’audit ; ceci peut se faire en ligne via Noé ou la plateforme du certificateur.
  2. Préparation avant l’audit : L’auditeur examine votre dossier, détermine la durée nécessaire selon la taille, les catégories de formation et le nombre de sites. Un audit blanc (pré-audit interne) est recommandé pour identifier les failles avant le jour J.
  3. Audit sur site (D-Day)
    1. Réunion d’ouverture : présentation du cadre, du planning et de l’organisation.
    2. Revue documentaire et entretiens : démonstration de vos preuves, notamment sur les critères non conformes précédemment, nouveaux éléments, processus d’amélioration continue.
    3. Clôture : l’auditeur partage ses constats, conformités et éventuelles non-conformités (mineures ou majeures).
  4. Rapport final et décisions : Le rapport définit les indicateurs conformes ou non. En cas de non-conformité majeure, vous disposez de 3 mois pour corriger ; l’organisme certificateur a ensuite 1 mois pour valider les corrections.
  5. Délivrance du nouveau certificat : À la validation complète, vous recevez votre nouveau certificat pour 3 ans, une fois l’ancien arrivé à échéance.

🔹 Particularités à connaître

  • Obligatoirement en présentiel : l’audit doit se dérouler dans vos locaux (ou un lieu de rendez-vous choisi), même si vous dispensez entièrement en distanciel.
  • Durée équivalente à l’initial : elle dépend notamment de votre chiffre d’affaires, du nombre d’actions et de sites.
  • Focus renouvellement : l’auditeur s’assure que vos pratiques ont évolué et sont pérennes, pour confirmer l’entrée dans un nouveau cycle.

Checklist rapide pour bien choisir : 

Critère Pourquoi c’est important
Acréditation COFRAC Seule condition légale
Prix & devis Pour maîtriser votre budget global
Délais disponibles Pour planifier sereinement et éviter les ruptures
Réputation & avis Gage de qualité et relation humaine
Services complémentaires Outils, pré-audit, accompagnement
Proximité Économie et souplesse logistique

L’étape du renouvellement peut apparaître comme un “nouvel audit initial” : l’auditeur reprend vos pratiques, entérine leur qualité, et vous projette dans un nouveau cycle.

Quel certificateur pour mon audit de renouvellement ?

Le choix de l’organisme certificateur est une étape stratégique : au-delà du prix, il s’agit de trouver un partenaire réactif, expert et humain, capable de vous accompagner efficacement jusqu’au jour J.

🔍 1. Vérifiez l’accréditation COFRAC

Seuls les organismes accrédités par le COFRAC peuvent légalement émettre Qualiopi. Assurez-vous que le certificateur figure sur la liste officielle publiée par le ministère du Travail ou consultable sur les sites spécialisés.

💶 2. Comparez les devis

Le coût varie généralement entre 900 € et 1 600 € HT par jour, auquel s’ajoutent les frais de déplacement ou de multisite  . Demandez au moins 3 devis, en comparant non seulement le tarif journalier, mais aussi :

  • les frais annexes (déplacement, jours supplémentaires)
  • les modalités de paiement (comptant, échelonné ...)

📅 3. Évaluez la réactivité et la disponibilité

Un certificateur disponible, qui répond rapidement, est souvent plus fiable. Certains mettent moins de 15 minutes pour vous proposer une date ; d’autres peuvent mettre plusieurs jours. Priorisez ceux qui font preuve de clarté, rapidité et souplesse.

🤝 4. Privilégiez la relation humaine et la réputation

Au-delà de la compétence technique, la qualité de l’accompagnement est essentielle : une relation fluide favorise un audit serein. Lisez les avis clients et vérifiez la réputation.

📈 5. Optez pour la bonne taille (grand groupe ou organisme plus petit)

Les grands groupes comme AFNOR, Bureau Veritas, SGS ont une bonne réputation mais peuvent être plus chers. Les plus petits certificateurs offrent souvent plus de flexibilité, proximité et personnalisation.

🛠️ 6. Vérifiez les services & outils associés

Certains certificateurs proposent des pré‑audits blancs, des guides méthodologiques, ou une plateforme de dépôt pour préparer l’audit. Cela peut être un vrai bonus  .

🌍 7. Pensez à la proximité géographique

Un certificateur local réduit les frais de déplacement et facilite l’organisation logistique  .

Checklist rapide pour bien choisir : 

Critère Pourquoi c’est important
Acréditation COFRAC Seule condition légale
Prix & devis Pour maîtriser votre budget global
Délais disponibles Pour planifier sereinement et éviter les ruptures
Réputation & avis Gage de qualité et relation humaine
Services complémentaires Outils, pré-audit, accompagnement
Proximité Économie et souplesse logistique

Consultez notre guide dédié  pour choisir votre certificateur.

Comment gérer les non-conformités ?

Même avec une préparation rigoureuse, certaines non‑conformités (NC) peuvent surgir. Ce qui compte vraiment, c’est comment vous y répondez : rapidité, rigueur, et transparence sont vos meilleurs alliés.

Voici les 4 étapes clés pour transformer une NC en opportunité de progrès :

1. Comprendre la gravité de la NC

  • NC mineure : constat ponctuel sans risque direct ; correction à réaliser dans un délai défini (souvent 1 à 3 mois).
  • NC majeure : problématique structurelle ou répétée ; nécessite un plan d’action détaillé et des preuves de correction avant clôture de l’audit ou dans les 3 mois suivants avec revalidation par certificateur.
  • ➡️ Cette distinction impacte la réponse attendue et votre charge de travail.

2. Élaborer un plan d’action clair et documenté

Votre plan doit inclure :

  • La description précise de la non‑conformité,
  • Les actions correctives et préventives (qui prend en charge quoi, quand),
  • Le calendrier de mise en œuvre,
  • Les indicateurs de suivi (comment vous vérifiez la correction).
  • Astuce : formalisez ce plan dans un document structuré, avec suivi Excel ou tableau de bord.

3. Mettre en œuvre et collecter les preuves

Ne laissez pas les mois s’écouler. Dès validation du plan, lancez les actions : mise à jour des procédures, nouvelles preuves (compte rendu, capture d’écran…), formation, etc. Chaque étape doit être traçable, datée et vérifiable.

4. Soumettre, justifier et clôturer

  • Pour les NC mineures : soumettez les preuves, attendez la validation.
  • Pour les NC majeures : vous avez jusqu’à 3 mois, avec une période de suivi ; une nouvelle visite sur le site ou entretien (visio) peut être organisé.
  • En cas de délai non respecté : certificat caduque, perte d’accès aux financements. La responsabilisation doit donc être collective et rapide.